Quelques notes sur les enfants au Ruanda
et à TUrundi.
Par le Rév. Père Al. Arnoux, des Pères Blancs.
Sommaire.
1° Introduction.
2° Grossesse.
3° Richesse d’enfants.
4" Naissance.
5° Position du père et de la parenté.
6" Dénomination.
7° Primogéniture et l’héritage.
8° Condition des enfants.
9° Enfants illégitimes.
10° Esclavage.
11° Autorité des parents.
12° Influence des autres personnes.
13° Adoption.
14° Mesures pédagogiques.
15° Constitution intellectuelle de l’enfant.
10° Indépendance des enfants plus âgés.
17° Education physique.
18° Mortalité infantile.
19° Vêtements et ornements des enfants.
20° Logements des enfants.
21° Conduite morale.
22° Travaux infantins.
23° Mutilation du corps.
24° Initiation.
25° Education religieuse.
26° Enfants monstrueux.
1° Introduction.
Les renseignements qui suivent n’intéressent que le pays de TUrundi et
du Ruanda habité par trois tribus differentes: Batiitsi, pasteurs, Bahiitu
autochthones et Batwa pygmées. Ces pays sont situés entre le 1° et le 5° de
latitude sud, et le 29° et le 31° de longitude est de Greenwich. Ces pays sont
assez connus, ainsi que leurs habitants pour que je m’expose à dire ce qu’on
lit partout: cf. Dr. Kandt, Caput Nili; le voyage du duc de Mecklembourg;
les articles parus dans P«Anthropos»; le P. van der Burgt Dictionnaire K'i-
rundi (en vente à la Procure des Pères Blancs, Boxtel Hollande).
2° Grossesse.
Une femme enceinte continue à fréquenter la société. Elle se mont™
même avec fierté estimant par dessus tout la fécondité. Elle continue ses tra
vaux, même les plus pénibles cultures, cuisine. Il n W „
son enfant au monde dans le champ où elle piochait ou annr ^ mette
où elle allait puiser. Durant la gestation les rapports m ^ ^ 3 fonta * ne
fréquents qu’auparavant, mais pour des raisons superstiSr* T* ^
quatrième ou le cinquième mois de grossesse les époux nr-itin „ Ap,eS le
La femme enceinte doit renoncer à certains aliments qui n ' onanisme,
sibles tabous, par exemple: amateke, des ignames le \ Td C le seraient no
tâmes formes. Les femmes enceintes pour attirer h f 6 V3C ^ e sous cer '
sur leur progéniture multiplient les recours aux sorciers fj°t f* 10 " deS ^P 1 '^
aux mânes par leur propre époux ou par leurs parents ’ FM ^ airedessacrifices
des ceintures d’amulettes; elles recherchent particulièrement COn , fect,onneni
ibiheko, «les porteuses», c’est-à-dire les amulettes qui ” Ce les 9 u ’on nomme
de porter bientôt sur le dos un gentil enfant fort et nor^™ 1 ^ 10 ^ a Ia fem me
1 P ariai tement constitué.
Anthropos XXVI. 1931.
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