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Full Text: Anthropos, 45.1950,1-3

La tache pigmentaire congénitale en Indochine. 
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La tache pigmentaire congénitale en Indochine. 
Par Pierre Champion, 
Assistant au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris (Musée de l'Homme). 
Introduction. 
Les documents qui font l'objet de cette étude se répartissent en deux 
séries d’abondance inégale et d’origine différente. 
Les plus anciens, de beaucoup les plus nombreux, furent recueillis 
en 1932 dans l’ensemble des régions constituant l’Union indochinoise, au 
cours d’une vaste enquête 1 organisée à la demande du professeur Rivet 1 2 , 
directeur du Musée de l’Homme, par la Direction du Service de santé des 
troupes coloniales, et réalisée, en majeure partie, dans les hôpitaux, les 
maternités indigènes et les postes médicaux, par des médecins de l’Assistance 
médicale indigène, sous le contrôle de l’Inspection générale de l’hygiène et 
de la santé publiques à Hanoï 3 . 
Les documents qui nous sont parvenus plus récemment proviennent, 
d’autre part, des observations effectuées par M lle Jeanne Cuisinier, avec la 
collaboration de M me Lucienne Delmas, principalement dans les provinces 
de Hoa-Binh (Tonkin) et du Thanh-Hoa (Annam), lors de la mission 
ethnologique qu’elles accomplirent chez les Muong en 1937-38. Leurs recherches 
sur la tache pigmentaire congénitale s’étendirent, en dehors des Muong, à 
d’autres populations, telles que les Nguon, les May, les Thaï et les Sach 4 . 
Ces deux enquêtes, menées à cinq années d’intervalle et nettement 
distinctes l’une de l’autre, se complètent cependant du fait qu’elles ont porté 
sur des groupes ethniques différents. Telle est la raison qui nous a incité à 
fusionner les renseignements recueillis au cours de chacune d’elles, et à 
réunir dans un même travail la totalité des résultats statistiques obtenus. 
1 Prescription ministérielle N os 3-4/5 du 2 février 1932. 
2 Nous renouvelons notre affectueux et respectueux attachement au D r Rivet, 
qui nous a confié ces recherches en vue d’un travail d’ensemble. 
3 Que la Direction du Service de santé de la France d’Outre-Mer ainsi que les 
médecins français, médecins indigènes et sages-femmes qui ont participé à cette 
enquête, trouvent ici l’expression de notre reconnaissance. 
4 Nous exprimons toute notre gratitude à M lle Cuisinier et à notre collègue 
M mo Delmas, qui ont bien voulu recueillir à notre intention ces précieux documents 
et nous ont aimablement autorisé à les mettre en œuvre.
	        
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