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Buchbesprechungen
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H. Duveyrier sur «Les Touaregs du Nord»
et une étude bibliographique récente (A. H. A.
Leupen; Essai de bibliographie touareg.
Nymègue 1974) comporte près de 650 titres,
bibliographie incomplète et qui s’est enrichie
depuis le début des années 70 des publications
des experts de l’UNESCO, des chercheurs de
l’ORSTOM, du CERM et des collaborateurs
des «Etudes nigériennes». Malgré cela on est
frappé, comme l’a remarqué Cl. Tardits dans
sa conclusion, par l’ampleur des lacunes de
notre savoir; démographie et statistiques, don
nées quantitatives sur les rapports tributaires,
généalogies, nomenclatures de parenté, en
particulier. En outre, et E. Bernus en fait fort
justement la remarque, ce sont le plus souvent
les groupes de statuts les plus élevés qui ont
fait l’objet des études les plus attentives et qui
ont formé dans l’esprit des chercheurs une
image idéologique des Touaregs. Rappelons
pourtant les chiffres donnés dans cet ouvrage
même: le groupe des «nobles» chez les Kcl
Gress ne dépasse pas 5—8°/o de l’ensemble de
la société (p. 145), 7,7% chez les Touaregs de
l’Immanen (p. 117). Il est bien clair que des
problèmes touchant à la stratification, mais
aussi aux stratégies matrimoniales ne pourront
vraiment être résolus que si l’on possède des
renseignements moins rudimentaires sur les
dépendants et sur leur idéologie. Tardits fait
également la remarque cruciale de la stabilité
et même de la solidarité qui caractérisent les
relations entre nobles, vassaux et autres dépen
dants dans plusieurs de ces sociétés. Peut-être
nos auteurs n’ont-ils pas toujours distingué
d’une façon suffisante entre les divers types de
rapports: rapports tributaires, rapports de
clientèle, rapports esclavagistes... Ce fait,
ainsi que la solidarité verticale si souvent cons
tatée, ne montrent-ils pas dans une certaine
mesure les limites de l’emploi du concept de
rapport de classes pour une telle réalité?
Le lecteur est un peu agacé par une négli
gence générale dans la transcription utilisée:
des termes tels gue Taytoq, tawsit, Kel Ulli,
Immanen sont écrits de deux, voire de trois
façons différentes à quelques pages de distance.
Peu importe la transcription, mais n’aurait-il
pas été possible au moins d’unifier les graphies,
d’unifier les bibliographies, d’avoir une bonne
carte avec la localisation des groupes dont on
parle; il s’agit là bien sûr de vétilles, mais
c’est rendre service aux éditeurs de les men
tionner.
Ceci dit, le soussigné est d’autant plus à
l’aise pour donner à l’ouvrage les éloges qu’il
mérite: contributions d’un haut niveau dues à
des chercheurs de terrain, apports importants
à l’études des sociétés stratifiées et à celle de
groupes non unilinéaires, synthèse de certaines
des questions les plus actuelles qui se posent à
l’anthropologie. Il s’agit d’un ouvrage de spé
cialistes; il n’intéressera cependant pas seule
ment les ethnologues du domaine saharo-sahé-
Hen, mais tous ceux qu’intéressent les problèmes
liés aux transformations des sociétés inégalitai-
res ’ Pierre Centlivres
Ludwig W. Adamec:
Who's Who of Afghanistan — Historical
and Political. Graz: Akademische Druck-
u. Verlagsanstalt. 1975. 385 S. u. umfangr.
Teil „Genealogies of Afghan Families“.
Ein Werk Professor L. W. Adamecs zu be
sprechen, der neben eigenen Publikationen auch
als Herausgeber der Reihe „Historical and
Political Gazetteer of Afghanistan“ in Fachkrei
sen hinreichend bekannt geworden ist, erübrigt
sich fast. Diese Besprechung soll nur dazu die
nen sicherzustellen, daß eine so wichtige Neu
erscheinung auch den letzten Interessenten noch
erreicht und nicht in der Publikationsflut unter
geht.
Das Werk ist gegliedert in folgende Teile:
1. Who is Who in Afghanistan 1945—1974
2. Who was Who in Afghanistan 1747—1945
3. Afghan Government Positions 100—1974
und einen Anhang „Genealogies of Afghan Fa
milies“.
Das Buch Ist das Ergebnis intensiver Ar
chivstudien einerseits und der Zusammenarbeit
afghanischer und westlicher Fachleute anderer
seits. Als besonders erfreulich — vor allem für
den Anfänger — ist ein „Glossary of Terms“
hervorzuheben, das in Farsi, Umschrift und
Englisch auf über 6 Seiten nur wenige Wün
sche offenläßt. Daß sich in eine solche Pionier
arbeit Fehler einschleichen, überrascht nicht
weiter. Auf diese Fehler ist ausführlich A.
Janata in seiner Rezension im „Afghanistan-
Journal“, Jahrgang 4, Heft 1, 1977 eingegan
gen. Seine sehr kritische Beurteilung scheint
dem Rezensenten aber etwas überzogen. Bis
zum hoffentlich baldigen Erscheinen einer ver
besserten Neuauflage sollte jeder Fachmann
dieses Buch besitzen, der in oder über Afgha
nistan wissenschaftlich arbeiten will.
Johannes Kalter