Anthropos: Anthropos, 2.1907

Anthropos, 2.1907

Bibliographic Data

Journal

Structure Type:: Journal

Works URN (URL):: https://nbn-resolving.org/urn:nbn:de:kobv:11-714789

URN:: urn:nbn:de:kobv:11-714789

Persistent identifier:: BV041701500

Title:: Anthropos

Other Titles:: Anthropos

Place of Publication:: Fribourg

Publisher:: Ed. St. Paul, Anthropos-Institut

Year of Publication:: 1906

Collection:: Journals and Newspapers > Journals of Ethnology

Domain:: Social and cultural anthropology > General overview

Journal Volume

Structure Type:: Journal Volume

Works URN (URL):: https://nbn-resolving.org/urn:nbn:de:kobv:11-709447

URN:: urn:nbn:de:kobv:11-709447

Persistent identifier:: DE-11-001852164

Title:: Anthropos, 2.1907

Year of Publication:: 1907

Call Number:: LA 1118-2

Collection:: Journals and Newspapers > Journals of Ethnology

Journal Issue

Structure Type:: Journal Issue

Title:: 2. Jahrgang, 1907, Heft 5

Other person:: Schmidt, W.

Collection:: Journals and Newspapers > Journals of Ethnology

Les Thay. Par Antoine Bourlet, Miss. Ap. de la Soc. du Sém. des Miss. Etrangères Hoi xuân, Laos. (Fin.) IV. Origine des Thay d’après leurs mythes et légendes. La cosmogonie du Thay est tout à fait rudimentaire. Demandez-lui qui a créé le ciel et la terre? Il n’en sait rien, ses légendes ne l’ont pas éclairé sur ce point. Il est porté à croire qu’ils ont toujours existé. Tout ce qu’il peut affirmer c’est que, dit-il, ses pères lui ont raconté, ses ancêtres lui ont enseigné qu’autrefois la terre était à peine grande comme une feuille de l’arbre va (figuier sacré) et la voûte du ciel toute au plus large comme une coquille d’escargot. Par des efforts con stants la terre cherchait à s'étendre, tandis que le ciel s’efforçait de la com primer, si bien qu’en ce temps là le ciel était si proche de la terre qu’on pouvait le toucher. Jadis les hommes avaient la faculté de changer de peau comme le fait aujourd’hui le serpent, mais avec cette différence que leur dépouille restait animée. Ils se multiplièrent donc ainsi, et devinrent bientôt si nom breux que Pô Thèn, le Père de l’empyrée, inquiet pour sa puissance, sans doute, résolut de les détruire. Il leur envoya le déluge. Pendant sept jours et septs nuits la pluie tomba en gouttes grosses comme le fruit du muôi . 1 Les réservoires de la terre s’ouvrirent, tous les torrents débordèrent, et les gouffres d’eau engloutirent tous les villages, toutes les tribus, l’univers tout entier. Des bambous du tkân 1 2 on fit des radeaux; pour gaffe, on prît la latte qui sert à tendre le filet pour le sécher. Tous les habitants de la terre périrent. «Or, raconte la naïve légende, il y avait une. gourde grosse comme une corbeille à transporter le riz, il y avait une courge grande comme un grenier. La jeune Kap et le petit Ké y firent un trou et s’y blottirent: l’un dans l’une, l’autre dans l’autre. Et l’eau monta en tourbillons dans les 1 Grosseur d’un gland. 2 Than : sorte d’étagère faite de bambous juxtaposés et liés à deux poutres transversales. On y conserve les provisions et Гои y serre les divers ustensiles du ménage.

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