Anthropos: Anthropos, 37/40.1942/45,4-6

Anthropos, 37/40.1942/45,4-6

Bibliographic Data

Journal

Structure Type:: Journal

Works URN (URL):: https://nbn-resolving.org/urn:nbn:de:kobv:11-714789

URN:: urn:nbn:de:kobv:11-714789

Persistent identifier:: BV041701500

Title:: Anthropos

Sub Title:: internationale Zeitschrift für Völker- u. Sprachenkunde

Other Titles:: Anthropos

Place of Publication:: Fribourg

Publisher:: Ed. St. Paul, Anthropos-Institut

Year of Publication:: 1906

Collection:: Journals and Newspapers > Journals of Ethnology

Domain:: Social and cultural anthropology > General overview

Journal Volume

Structure Type:: Journal Volume

Works URN (URL):: https://nbn-resolving.org/urn:nbn:de:kobv:11-709554

URN:: urn:nbn:de:kobv:11-709554

Persistent identifier:: DE-11-001871413

Title:: Anthropos, 37/40.1942/45,4-6

Year of Publication:: 1945

Call Number:: LA 1118-37/40,4-6

Collection:: Journals and Newspapers > Journals of Ethnology

Journal Issue

Structure Type:: Journal Issue

Title:: Bd. 37 - 40, 1942-1945, Heft 4 - 6

Collection:: Journals and Newspapers > Journals of Ethnology

Journal Article

Structure Type:: Journal Article

Title:: Hugo Obermaier [Nachruf]

Other person:: Breuil, H.

Collection:: Journals and Newspapers > Journals of Ethnology

Hugo Obermaier f. 875 et c’est alors que nous nous liâmes d’amitié. Je le mis en rapport avec le Prince Albert de Monaco, qui l’appela de son privat-docent de Vienne à l’Institut de Paléontologie Humaine qu’il fonda à Paris en 1909. Son activité, durant le temps qui précéda la guerre de 1914-1918, fut entièrement absorbée par les fouilles qu’il dirigea dans diverses grottes paléo lithiques de la province de Santander (Espagne) et aussi dans les grottes de la Klause à Neu-Essing (Bavière). Il avait précédemment participé à l’exploration des gisements du lœss d’Autriche, dont Willendorf. Je l’avais associé à plusieurs de mes recherches d’art rupestre, des cavernes d’Andalousie (Sierra Morena et caverne de La Pileta [Malaga], et il m’avait appelé pour le relevé de celle de La Pasiega (Santander), décou verte par lui et notre ami Paul Wernert. Privé par la guerre de son poste parisien, malgré l’amitié du Prince Albert de Monaco, il trouva d’abord un refuge au Musée d’Histoire Naturelle de Madrid ; ce fut durant ce temps qu’avec Paul Wernert et des élèves espagnols, il commença l’étude du Paléolithique ancien du Manzanarès et fit la monographie des glaciers des Pics d’Europe (Oviedo) et du Guadar rama ; ancien élève de Penck, il avait appliqué déjà sa méthode à l’analyse de ceux de la Garonne et de l’Ariège, avec un grand succès. Sa haute valeur et ses qualités de causeur plein d’esprit lui gagnèrent à Madrid l’amitié de hautes personnalités, dont le Duc d’Albe, et il y devint Professeur à l’Université d’Archéologie Préhistorique (chaire spécialement fondée pour lui), et Membre résident de 1’Academia de la Historia. La pré paration de ses cours et une lourde scolarité l’absorbèrent bientôt aux dépens des travaux sur le terrain, mais il les utilisa à l’élaboration de manuels pleins d’érudition et d’esprit critique. A plusieurs reprises, il m’appela pour l’étude de roches peintes orientales, au Tormon (Teruel) et à la Gazulla (Castellón), et nos affectueuses relations se poursuivirent sans ombre à travers tous les bouleversements politiques européens ou espagnols. Il était en vacances en Allemagne lors de la révolution de 1936-1937, qui bouleversa sa nouvelle patrie, et n’y revint que pour trouver l’Univer sité détruite, ainsi que la plus précieuse partie de sa documentation de fiches, notes, projections et collections d’études. Ceci et l’accueil peu déférent d’élèves qui lui devaient presque tout, lui brisèrent le cœur, et je le revis à Paris, à son retour, dans un piteux état. Des amis italiens l’attirèrent quelques mois en Italie, mais c’est à Fribourg et à son Université qu’il se fixa, y donnant, jusqu’à sa maladie, un enseignement très apprécié. Puis vint la deuxième guerre mondiale, qui, comme la première, le plongea dès l’abord dans une grande tristesse ; pacifiste convaincu, il vit dans les événements la ruine de toutes ses espérances dans une meilleure humanité. A la mort de Kossinna, on lui avait offert à Berlin sa suc cession à la chaire de Préhistoire : après un délai de plusieurs mois, effrayé de l’esprit qui commençait de nouveau à dominer l’Allemagne, il avait refusé cette flatteuse proposition. La dernière guerre acheva de briser sa résistance et la destruction à Munich par bombardement de la maison de son beau-frère, la mort de ce

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