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Full Text: Anthropos, 67.1972

Yesufu Asogba - modeleur dahoméen 
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Par contre, les vêtements qui habillent ces pièces portent peu d'informations 
de grande valeur car il nous semble que l’artiste se soit laissé guider par les 
teintures ou vernis européens qu’il possédait. Les bijoux, bracelets et colliers, 
dans certains cas, nous ont aidé à identifier des figures et à en déduire à quel 
Vodun ils appartenaient. Nous avons été frappé de voir comment les Vodunon 
essayaient de lire ces signes. Peut-être, est-ce réellement un signe permettant 
de reconnaître l’appartenance à tel Vodun et de reconnaître le sexe de celui qui 
les porte 27 ? Il est vrai que dans la vie courante ces signes indiquent bien 
l’appartenance à tel Vodun et le sexe. Mais, dans le cas de ces figures, leur 
valeur est toute relative. 
Par contre, les attitudes et les objets tenus par les personnages ont été 
décisifs dans beaucoup de cas pour l’identification ethnographique. L’objet, 
étant souvent l’insigne d’une charge ou le symbole de la présence de tel Vodun, 
devient un point marquant de la figure. De plus, les objets désignent l’activité 
que font les personnages qui les tiennent. Toutes ces parures et objets relèvent 
de l’idée supérieure de la qualité vivante et religieuse qu’ils recouvrent de 
l’élément naturel qu’ils incorporent. 
Nous pouvons établir un schéma général d’identification ethnographique 
qui possède quelques variantes dans certains cas. 
j Identification j 
Attitudes/objets Accessoires 
2. La description des 68 figurines 
Elle comportera une description de chaque figure et une courte explication 
de ce qu’elle représente. La classification de ces 68 figures est basée sur ce que 
sont les Vodun, sur certaines cérémonies non cultuelles, sur le rôle de certains 
personnages, sur la représentation de la vie quotidienne que nous trouvons 
dans la région de Porto-Novo. (Les figures 8, 9, 16, 18, 20, 26, 33, 35, 45, 51, 53 
ne sont pas reproduites dans notre texte puisqu’elles sont trop semblables à 
d’autres figures de leur groupe.) 
Les figures 1, 2, 3, représentent des Vodunsi, c’est-à-dire des personnes 
consacrées et appartenant au Vodun Lisa. 
La figure 1 (B1.1) représente une femme, appelée lisasi. Elle porte des 
bracelets de biceps dits abarfagan, et des bracelets de poignets dits alogan et des 
colliers dits aco. Les insignes, le pagne blanc afunwé, le bâton qu’elle tient dans 
les mains, appelé kpotà, et la coiffure dite acugwidi, nous permettent de dire 
que c’est une tari de Lisa, c’est-à-dire un serviteur qui représente la divinité 
parmi les gens. 
27 D’après Bernolles (1966 ; 73) : «bracelets et réels ... se présentent assez naturelle 
ment en Afrique noire actuelle sous une forme ‘sexuée’ ; les hommes les arborent d’un 
côté du corps, les femmes de l’autre. » Nous le pensons aussi, mais à cette différence que 
la différenciation porte plus sur le fait que les femmes mettent davantage de bijoux aux 
jambes (chevilles, mollets et au-dessus du genoux) et autour du ventre.
	        
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